top of page
Photo du rédacteurClaudine Deslandres

11h44 le 3 novembre


La dernière étude Eurostat, qui porte sur la vie des femmes et des hommes en Europe, indique que les salaires des femmes restent inférieurs à ceux des hommes : cette différence des écarts de salaire représenterait un peu moins de 40 jours de salaire en moins par an : d'où la date symbolique du 3 novembre, à partir de laquelle le collectif Les Glorieuses prétend que les femmes travaillent en quelque sorte gratuitement.

Si l'égalité salariale devenait la règle, cela permettrait de créer 26 000 emplois par an et d'engendrer presque 62 milliards d'euros en recettes pour l'État.

L'année dernière à la même époque, je publiais un article sur ce même blog. En 2016, cette date symbolique à partir de laquelle les femmes travaillent en théorie "gratuitement" était calculée au 7 novembre à 16h34.

Les femmes représentent un tiers (33 %) des cadres supérieurs. En progrès ! Pourtant, elles sont plus nombreuses à poursuivre des études supérieures (36,9% alors qu'on observe 32,2% pour les hommes). Pour quelles raisons n'accèdent-elles pas aux postes à responsabilités supérieures ?

L'écart de salaire est le plus grand chez les cadres supérieurs (23 % de moins pour les femmes que pour les hommes).

L'Observatoire des inégalités souligne aussi cette différence dans les salaires des femmes et des hommes.

Les progrès sont importants, notamment en France, qui se place à la 11ème place mondiale selon l' étude mondiale publiée hier sur la parité, cependant cette tendance se tasse.

Ce qui est regrettable, car les économistes calculent que le fait d'appliquer aux femmes le même montant de salaire que leurs homologues permettrait de créer 26 000 emplois par an et de rattraper le manque à gagner. Erwann Tison, de la Fondation Concorde, précise à France Info : "On a quantifié le manque à gagner de ces inégalités salariales à 62 milliards d'euros pour l'économie française. Ce chiffre s'explique parce qu'on a une disparité très importante, avec presque 19 % d'écart salarial, et plus de 26 % d'écart de salaire pour les cadres, entre les femmes et les hommes. Il y a donc un manque à gagner en termes de répartition des salaires mais aussi en termes de cotisation sociale, de TVA et d'impôt."

Fort heureusement, hommes et femmes conservent en France une bonne appréciation quant à la satisfaction de la vie en général : sur une échelle de 1 à 10, les femmes se positionnent à 7 et les hommes à 7,1. La vie est belle...

En tant que coach professionnelle, je constate que les femmes n'ont pas toujours conscience de leurs compétences et de la valeur qu'elles représentent pour l'organisation qui les emploie. Une juriste très spécialisée m'a raconté ceci :

son employeur lui avait confié le traitement d'un litige important et assez compliqué, sur lequel l'entreprise prévoyait de récupérer au mieux une somme de 1 million de francs. La juriste, parfaitement compétente, a réussi à faire récupérer à son organisation non pas 1 million, mais 11 millions. Une performance. Son employeur ne lui a versé aucune prime, ne lui a proposé aucune augmentation, n'a formulé aucun remerciement. Elle n'a rien demandé (par fierté ? timidité ? ) et n'a jamais osé aborder ce sujet avec son supérieur. Pendant les années suivantes, elle s'est contentée de bien effectuer son boulot, mais n'a plus jamais mobilisé ses forces, sa disponibilité et son intelligence pour dépasser les objectifs. Plus de 17 ans après, elle conservait cet épisode comme une épine en travers de la gorge - alors qu'elle aurait pu utiliser cet exploit pour obtenir davantage de considération et de revenus, et que l'entreprise aurait pu obtenir davantage de bénéfices en saisissant l'opportunité de faire progresser cette collaboratrice de valeur.

Qu'elles soient dues au plafond de verre (le lien pointe vers l'excellent documentaire diffusé par France 3 : l'entreprise et les femmes, qui porte un coup de projecteur sur le programme Talents de Femmes du groupe Auchan) ou bien au plancher collant dont parle Rebecca Shambaugh, les disparités restent pénalisantes pour les uns comme pour les autres, et les organisations ont tout intérêt à relever le défi !

Un coach professionnel est à même de vous accompagner pour explorer le contexte, évaluer vos atouts, comprendre vos craintes et mobiliser vos ressources afin de lever les freins qui vous entravent dans votre évolution professionnelle - tout en respectant votre rythme et sans jamais forcer la mesure.

Cliquez sur ces liens pour accéder aux articles :

Cet article vous plaît ? likez, diffusez, partagez.

28 vues0 commentaire

Posts récents

Voir tout
bottom of page